Hey les gens !
Ça fait longtemps, hein.
Comment ça va, vous ?
Ici, je vous cache pas que c’est pas franchement l’éclate.
Il donne déjà méga envie ce début de post de reprise, hein?!
Après quasiment trois ans de silence, on peut dire que je sais ménager mon retour.
Mais j’étais déjà pas un bon commercial avant, ce serait étrange si ça avait changé.
Par quoi commencer ?
Les choses positives ?
Bah, déjà, je reprends le blog en mains, enfin, au moins, je vais essayer de m’y tenir. C’est pas forcément gagné, j’ai déjà voulu le faire plusieurs fois ces dernières années, j’ai même commencé à y publier les nouvelles que j’ai écrites pour le calendrier de l’avent 2019 (qui ne sera jamais complet sur le blog, soyons d’accord, pour le lire RDV directement sur Wattpad). J’ai commencé à écrire plusieurs fois le message qui signerait mon grand retour, mais il n’a jamais été rendu public.
Aucune de ses nombreuses versions.
Le ressusciter, c’est bien, mais pour y raconter quoi, vous demandez-vous ? Ça, on le verra dans un prochain billet, si vous le voulez bien. Aujourd’hui, on a d’autres choses à se raconter.
Autre point positif ?
J’ai commencé le sport il y a un an et demi et je n’ai toujours pas laissé tomber. Bon, j’en fais deux à trois fois moins que l’an passé à la même époque, mais ça fait toujours 3 à 5 h de plus par semaine qu’il y a deux ans (ou que le reste de mon existence avant 2020, si on veut être honnête).
J’aurais probablement pu continuer à courir 6 à 10 heures par semaine et à faire des exo débiles à base d’haltères à la con si au moins un de mes deux objectifs en commençant cette torture avait été atteint, mais non, tout ce que j’ai gagné dans l’affaire, c’est un meilleur cardio.
C’est déjà pas si mal, diront certains (et c’est pas faux), mais, moi, ce que je voulais, c’était perdre du gras et mieux dormir. Or, je n’ai perdu que trois misérables kilos, que j’ai en plus récupérés dès que j’ai commencé à courir moins, et je me tape toujours des insomnies de guedins. Alors, bon…
Mais je suis en train de transformer un truc positif en négatif, là, c’est mal.
En vrai, et mon moi adolescent me renierait avec une moue de dégoût pour oser dire ça, mais aujourd’hui, courir, en fait j’aime bien. Je mets de la musique dans mon casque, je commence à courir et je n’ai plus qu’à laisser se dérouler le fil des histoires sur lesquelles je bosse en ce moment. C’est limite devenu un moment… ah, putain, je me déteste, mais… bien-être.
À part ça, bah j’ai terminé et publié sur Wattpad mon premier roman. Pas juste un assemblage de nouvelles sans liens les unes avec les autres, mais bien un roman de 150 000 mots qui vont tous ensemble et racontent une seule et unique histoire.
Ça s’appelle Degenerate Kings, c’est un tome 1, le synopsis du tome 2 est rédigé en grande partie et devrait être débuté début 2022 et vous pouvez le lire gratuitement ici (Après, je vous cache pas qu’il y a des parties que je ne supporte plus. Quand le tome 2 sera terminé, je pense que j’attaquerais une réécriture hardcore. Mais pour ça, j’ai besoin de retours sur ce qui a été écrit, alors n’hésitez pas à indiquer ce qui vous semble moyen lors de votre lecture. Si vous le lisez.).
Trois ans et demi après son diagnostique, Sieu K est toujours en vie.
C’est le dernier point positif que je parviens à trouver à ma vie, aujourd’hui.
Vous vous dites que c’est déjà bien, n’est-ce pas ? Que je suis quand même vachement difficile de souhaiter plus, que beaucoup de gens ont moins.
Vous avez sûrement raison.
Et vous savez quoi ?
Je m’accommoderais sans faire chier de tous les trucs qui ne vont pas.
Le manque de fric, de boulot, le PC qui menace de me lâcher à chaque instant, la possible errance médicale dans laquelle je suis potentiellement sur le point de sauter, l’angoisse, le stress, la culpabilité…
Mais Hito n’est plus.
Minus n’est plus.
Shima n’est plus.
Le Chat n’est plus.
Et j’ai mal, putain, j’ai mal.
En un an, j’ai perdu tous mes enfants.
Sieu K est toujours atteint d’une maladie incurable.
À chaque mal de tête, saute d’humeur, perte de mémoire, oubli, fausse route, j’ai peur.
À chaque instant, je refoule des vagues d’émotions que je ne contrôle pas, que je ne comprends pas.
Chaque jour, je cache ce que je ressens, aux autres, à moi surtout.
Parce que je n’ai jamais su comment agir quand je ressens des choses.
On m’a accordé le droit de pleurer quand on a retrouvé le petit corps de Minus, renversé par le plus écœurant des connards, quand Shima s’est éteint dans mes bras alors que cette incompétente de vétérinaire n’avait pas encore préparé de quoi l’intuber et qu’elle savait depuis vingt minutes qu’il étouffait.
On m’a autorisé à m’effondrer quand le poison s’est infiltré dans les veines de mon bébé, la libérant de son enveloppe épuisée, qui l’avait tant fait souffrir la dernière semaine.
On me laissera encore le faire quand il n’y aura plus que moi, quand je serai irrévocablement seul. Que tous ceux pour qui j’aurais fait n’importe quoi auront fermé les yeux pour la dernière fois.
Dans combien de temps ?
Et d’ici là ?
Moi qui ai toujours cru être solitaire, j’aurais mieux fait de l’être pour de vrai.
Si on n’aime pas, on ne souffre pas.
Mais là, c’est trop tard.
Alors, non, ça va pas fort.
Je vais poster ça cette nuit, de suite après l’avoir écrit.
Parce que si j’attends demain, je vais pleurer en le relisant, je vais hésiter et je ne vais finalement pas vous en parler.
Dans un jour ou deux, je vous en dirai plus sur ce que va devenir ce blog. Même si, en vrai, j’en sais trop rien.
Du coup, le prochain message sera peut-être totalement inutile. Mais certainement plus joyeux. Parce que si je ne sais pas ce que va devenir ce blog, je sais ce que je ne veux pas qu’il devienne : un concentré de déprime et de plainte.
Alors rassurez-vous, j’éviterai de prendre le clavier quand je serai en mode chouine. Vous n’avez pas à subir ça avec moi.
Je me dévoile rarement autant, hein ? Peut-être pour une bonne raison, finalement.